Louis Salkind

 

Louis Salkind est un peintre contemporain français né en 1982 qui interroge l‘inconscient et les impensés de notre époque à travers une suite d‘allégories à la poétique amusée ou mélancolique, et fondamentalement politiques.

Son œuvre questionne des universaux tels que la sexualité, le genre, la religion, la société de consommation, les tabous… dont il met en scène les torsions. L’omniprésence des corps, perdu dans espaces-temps versatiles, se fait le témoin de notre vulnérabilité et nous renvoie à l’ineffable solitude à laquelle confine la jouissance.

Après avoir étudié les techniques de la peinture classique, il peint une première série qu‘il appelle Présences Flottantes.

Ce corpus monumental composé en trois actes (38 tableaux grands formats) a été réalisé dans trois pays. Il fut pour lui l‘occasion d‘explorer différents modes de subjectivation plastique, qui l‘ont mené de la figuration vers l‘abstraction. Cette première série exposée à Paris a reçu un immédiat succès critique (Beaux-Arts Magazine, Télérama, Huffington Post, Artension…) autant que le soutien d’amateurs et de collectionneurs.

Louis Salkind revient aujourd‘hui avec sa seconde série Ad Vitam. Il y précise son goût pour une figuration abstraite, faite de signes et d‘informe et affirme son identité artistique. Il y concentre sa réflexion sur le concept philosophique du pli qui „ rabat l‘intérieur sur l’extérieur, rend le singulier pluriel et entortille le temps, le pousse dans ses retranchements jusqu‘à le rendre polymorphe“. C‘est en ramassant l‘image sur elle-même, en la pliant, que l‘artiste donne à voir la banalité quotidienne dans sa dimension d‘exception. Il suffit de contempler ses figures, prises en otages de leurs rêves, pour comprendre que c‘est bien en tordant qu‘on révèle.

La peinture de Louis Salkind est une œuvre profondément moderne, au désir de synthèse orchestré par des lignes très pures et des courbes dynamiques qui s‘étendent bien au-delà de la toile, jusqu‘au hors champs qui rode, enveloppant les sujets dans un tissu de réalités plurielles. De grands aplats pastel viennent manger la certitude des contextes dans lesquels ils sont pris en tenaille, entre réalité matérielle du monde qui les contient et fiction vraie du rêve qui les habitent. Ces figures sont à la croisée du réel, du symbolique et de l‘imaginaire.

Dans chacune de ses visions, le peintre questionne l‘ambivalence du monde, l‘inanité du plein, le cri qu‘étouffent certains silences, le bonheur qui nous éteint autant qu‘il nous ravit, la pulsion de vie qui frôle celle de la mort. Mais si l‘artiste plie à sa guise le monde qui l‘entoure il en fait de même avec l‘histoire de l‘art. Il nourrit son œuvre d‘innombrables références qu‘il plie dans tous les sens, jouant avec l‘inconscient collectif, les inconscients collectifs.

Louis Salkind écrit son histoire et celle de son art sur la route, quand il bâtit ses ateliers aux quatre coins de la planète pour nourrir sa réflexion des voyages qui le font en retour. Le peintre partira prochainement en Asie du sud-est, continuer d‘explorer le monde du dehors et celui du dedans. Il y créera une série Monde, dans laquelle il dépliera ses voyages, cherchant dans « les invariants universaux de la nature humaine les singularités qui nous font Autres tout en restant les mêmes ».

Ad vitam est la traduction latine de « vivre », et c‘est bien vers la vie que l‘artiste nous entraîne.

l
l